Pénalisé par le ralentissement économique de la Chine, mais également par des valorisations trop élevées, le secteur européen du luxe a perdu de son attrait. Alors que le STOXX600 est actuellement sur ses sommets historiques, ce n’est plus le cas du secteur du luxe qui affiche un retrait de 9% par rapport à son plus haut de mars dernier. Du coup, son indice de force relative rapporté au STOXX600 n’a pas réussi à concrétiser un plus haut historique, faisant craindre la formation d’un double top. Cette configuration technique nous incite à envisager la fin de la période de surperformance du secteur, du moins dans une optique à moyen terme (horizon à 6 mois).
Concernant les bénéfices prospectifs du secteur, notre indicateur est retombé au-dessous de ses moyennes mobiles à 6 mois et 1 an. La dynamique boursière sur les valeurs européennes du luxe perd ainsi un moteur fondamental majeur. C’est d’autant plus dommageable, qu’en glissement annuel, le taux de croissance des bénéfices est devenu négatif : il est tombé à -4,2%, son plus bas niveau depuis 202.
Le constat est identique pour l’indice de force relative sur les bénéfices prospectifs du secteur par rapport à ceux du STOXX600 : son orientation est clairement baissière. Par ailleurs, l’écart entre les taux croissance des bénéfices prévisionnels ressort à -11,1% en faveur du STOXX600, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 2015. Selon nous, cette nette sous-performance de la croissance des bénéfices du secteur du luxe explique une grande partie de l’arrêt de la phase de surperformance de ce secteur.
Tant que cette configuration persistera, il n’y a pas de raison de privilégier le secteur du luxe.