Aux Etats-Unis, les marchés actions continuent de progresser grâce aux anticipations de baisse des taux d’intérêt. Mais l’optimisme des investisseurs commence à atteindre des niveaux élevés, non seulement chez les investisseurs professionnels mais également chez les investisseurs individuels.
Concernant les investisseurs professionnels, le dernier sondage du NAAIM (National Association of Active Investment Managers) montre que ses adhérents sont, en moyenne, investis en actions à 100%. C’est un niveau très élevé qui témoigne d’un sentiment proche de l’euphorie.
Même son de cloche du côté des investisseurs particuliers : le dernier sondage de la AAII (American Association of Individual Investors) fait toujours état d’une majorité de haussiers avec des investisseurs individuels investis en moyenne à 70,5% en actions, un plus haut depuis novembre 2021. En revanche, la part des liquidités dans les portefeuilles continue de chuter et s’approche d’un seuil critique à 14% (Cf. graphique ci-après). D’un point de vue contrarien, ce niveau élevé d’optimisme suggère que le potentiel de hausse du marché commence à devenir limité, tandis que le risque de correction baissière augmente.
En effet, en termes de risque, notons qu’avec un niveau de 12%, la volatilité implicite sur les actions du SP500 s’approche de son plus bas historique à 10%. Par ailleurs, notre ratio de prime de risque sur les actions (versus les obligations d’Etats à 10 ans) est revenu à un niveau d’appétit pour le risque que nous jugeons excessif (Cf. graphique ci-après) : le risque pris pour surpondérer les actions par rapport aux obligations souveraines est de moins en moins rémunérateur. Historiquement, une telle configuration est annonciatrice d’une baisse à venir sur les actions.
Dans ces conditions, il semble prudent de réduire l’exposition aux actions américaines, notamment sur les valeurs technologiques, et d’augmenter celle sur les obligations américaines à taux fixe.