👉 Le signal :
Les actions belges ont accumulé un retard important par rapport aux autres actions européennes. Mesuré à l’aune du BEL20, l’indice sous-performe le STOXX600 depuis 2018. Toutefois, en observant la configuration graphique, on constate que l’indice vient de sortir par le haut d’une figure chartiste en biseau descendant. Ce signal est-il fiable ? Peut-il permettre à l’indice de rejoindre ses plus hauts de 2021 à 4400 points ?
💡Notre analyse :
1/ La sortie par le haut du biseau descendant est soutenue par le retournement haussier du momentum des bénéfices prospectifs. Avec un niveau de +3,8% (en glissement annuel), le taux de croissance des bénéfices prévisionnels à 12 mois est non seulement revenu en zone positive (phase de croissance), mais il est également remonté au dessus du taux de croissance moyen des bénéfices réalisés (ex post).
2/ La valorisation boursière du BEL20 est très modérée : l’indice se paye actuellement 12,5 fois les prévisions de bénéfices à 12 mois, (contre 13,7 fois pour le STOXX600). Depuis l’excès de sous-valorisation fin 2022, les investisseurs affichent un optimisme plus soutenu et acceptent de payer plus cher les bénéfices futurs. Compte tenu de la configuration positive du momentum des prévisions de bénéfices, la progression du P/E devrait se prolonger. Le ratio pourrait remonter sur la borne haute de son enveloppe de volatilité sise à 15x.
3/ La configuration de la prime de risque prospective est le troisième élément qui renforce le signal de sortie du biseau. Cet indicateur a atteint le seuil critique à partir duquel nous considérons qu’il y a excès d’aversion au risque, soit ici 9%. Cette configuration nous incite à adopter une attitude contrarienne, en envisageant un processus de retour sur la prime de risque historique (ex post) sise à 5,2%.