En ce début d’année, notre analyse des marchés boursiers n’a pas changé. Les risques baissiers continuent de s’éloigner, ce qui nous permet d’envisager la poursuite de la tendance haussière amorcée en octobre dernier.
Notons que depuis deux mois, et converti en euros, le prix des actions européennes surperforme nettement celui des autres places boursières. C’est notamment le cas des actions françaises, allemandes, italiennes et espagnoles qui possèdent un potentiel de rebond attractif.
Si l’on analyse les quatre principaux critères qui déterminent l’évolution future d’une tendance boursière, on remarquera que le seul point négatif concerne le rythme de croissance des prévisions de bénéfice à 12 mois de l’indice STOXX600, celui-ci étant retombé à +11,2% contre +38,8% début 2022. Il reste néanmoins encore positif et supérieur au rythme de croissance à long terme des bénéfices réalisés (+9,4%).
Les trois autres critères sont favorablement orientés :
Le P/E à 12 mois de l’indice STOXX600 a entamé un violent rebond qui lui a permis de remonter au-dessus de sa zone de sous-valorisation excessive. Il est passé d’un plus bas à 11,5x, en octobre dernier, à un niveau actuel de 13,9x. Soulignons que la moyenne à 10 ans de ce ratio se situe à 16x, ce qui laisse encore une marge appréciable de progression à l’indice si l’on table sur le principe d’un retour à la moyenne.
La prime de risque prospective de l’indice européen est également dans une configuration favorable. Après avoir atteint un niveau excessif d’aversion au risque à 7,5% en octobre, la prime a reflué de 100 points de base pour retomber à 6,5%. Compte tenu de la moyenne des taux d’intérêt européens à 10 ans (2,8%), le rendement attendu sur les actions européennes se situe à +10,3%.
En tablant sur un retour de la prime de risque sur sa moyenne longue, laquelle se situe à 5,5%, l’appétit des investisseurs pour le risque devrait continuer à progresser et permettre à l’indice STOXX600 de remonter sur ses plus hauts à 1120 points.
Preuve par neuf de ce scénario, la pression acheteuse est maintenant supérieure à la pression vendeuse (Cf. chart ci-dessus). Dans la mesure où la configuration technique est loin d’être surachetée, notre scénario d’une poursuite de la tendance haussière sur les actions européennes s’en trouve conforté.