3 raisons pertinentes de revenir sur les bancaires.

En dépit d’une progression conséquente de +18% depuis le début de l’année, le secteur bancaire européen dispose encore d’une marge appréciable de hausse que nous estimons à 17% d’ici à la fin de l’année. Nous synthétisons ici les trois raisons objectives qui nous amènent à cette conclusion.

1/ Mesurée à l’aune du P/E de l’indice STXE 600 Banks, la valorisation du secteur bancaire apparaît encore bien faible. Non seulement d’un point de vue historique, mais également par rapport aux autres secteurs.

D’un point de vue historique, le P/E prospectif du secteur a enregistré, fin décembre 2018, un excès baissier à 7,7x alors que sa moyenne sur les 5 dernières années se situe à 10,4x. En dépit d’une remontée à 9,2 depuis le début de l’année, le P/E se situe encore à 13% au-dessous de sa moyenne et 40% au-dessous de son niveau de valorisation extrême de mai 2017.

La sous-valorisation des banques prend également toute son ampleur quand on la compare à celle des 19 autres secteurs. Avec un P/E prospectif à 9,2x, la valorisation du secteur des bancaires arrive en queue de peloton, juste avant celle de l’automobile (Cf. tableau ci-après), tandis que la médiane des 19 secteurs affiche un niveau de 15,2.

Source TrendFi, Factset.

2/ L’aversion au risque sur le secteur a entamé un mouvement de reflux depuis le sommet de décembre 2018. La prime de risque prospective a reculé de 2,2 points après avoir enregistré un sommet à 13,2% en décembre dernier. Dans le même temps, le ratio de risque du secteur s’est nettement redressé et évolue dorénavant en zone positive. Cette configuration indique qu’il est de nouveau rationnel (d’un point de vue du couple rentabilité/risque) de se repositionner à l’achat sur le secteur des bancaires.

3/ Le dernier argument repose sur des critères techniques, notamment la relation entre les prix et les volumes échangés. Depuis le début de l’année, on peut remarquer que le redressement du secteur ne se fait pas dans le vide mais qu’il s’accompagne d’une augmentation de la pression acheteuse. Ainsi, après avoir été particulièrement survendu, le secteur des banques européennes commence à retrouver la faveur des investisseurs.

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